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Au fil des années, j’ai observé une tendance croissante à réduire les pratiques de cohésion d’équipe à de simples activités de team building : des sorties, des jeux, des ateliers.. Bien que ces initiatives aient leur place et puissent offrir des moments agréables, elles ne sauraient à elles seules garantir une véritable cohésion d’équipe.
La cohésion est un processus continu qui nécessite une compréhension profonde des dynamiques individuelles et collectives, une communication ouverte et une culture d’entreprise solide. Elle ne peut être obtenue par une simple journée hors site ou par un jeu de rôle. Elle exige un engagement de chaque instant, une écoute active et une volonté de comprendre et de valoriser chaque membre de l’équipe, tous alignés vers un but commun.
À travers nos expériences de coaching, notamment avec des comités de direction, nous avons observé que la capacité d’une équipe à coopérer efficacement est souvent un indicateur clé de sa réussite. Mais comment évaluer et développer cette coopération ? Appuyé sur mes recherches en management1 et ma pratique, j’ai identifié dix critères essentiels d’évaluation et donc de développement de la cohésion. Ces critères ne sont pas seulement des indicateurs de performance, mais aussi des outils pour stimuler la discussion et inciter à l’action.
Figure 1 : Illustration générée avec DALL.E-3 où des personnes jouent au rugby de manière détendue. Il s’agit d’un Comité Exécutif jouant contre l’équipe d’un concurrent et observé par son Conseil d’administration au 1er plan et les actionnaires au dernier.
Cette illustration d’un comité exécutif jouant au rugby face à un concurrent, illustre bien les différentes dimensions du travail2 d’une équipe. Chaque membre de l’équipe a des talents et une identité propre appelés à être reconnus par ses collègues. C’est une condition indispensable à la performance et l’épanouissement individuels et collectifs. Cet épanouissement est orienté par un objectif organisationnel clair qui donne un sens au travail : à quoi est-ce que je contribue ? L’actionnaire est-il le destinataire de mon travail ? C’est alors que se pose la question du qui, pour qui et avec qui : cette dimension est évidemment cruciale pour créer la cohésion, en s’appuyant sur des outils de connaissance de soi et de communication.
Il reste une dimension qui est souvent négligée : la dimension éthique. Quelles sont les règles du jeu du collectif, dans le respect des valeurs de chacun et chacune ? Quel impact sociétal visons-non ?
La suite de l’article présente plus en détail ces dimensions, avec des exemples d’entreprise les travaillant particulièrement.
Figure 2 : Illustration représentant un chemin menant à des statues symbolisant l’identité individuelle et collective, entouré de verdure luxuriante permettant à chacun de se développer.
Figure 3 : Illustration montrant une rose des vents sur un piédestal en pierre, entourée de parterres de fleurs bien alignées vers une direction claire.
NB : DALL.E-3 a produit un bug intéressant sur la première illustration (figure 1), que nous avons choisi de laisser. Un des pilonnes de l’en-but est caché derrière le buisson d’un actionnaire ! On ne connaît pas toujours tout de l’agenda caché de certains actionnaires, dont il faut pourtant tenir compte…
Figure 4: Illustration dépeignant un espace de rassemblement convivial avec un étang serein où les idées émergent comme des nénuphars.
Figure 5 : Illustration représentant une balance équilibrée entourée de quatre arbres symbolisant les 4 vertus cardinales : la justice, la prudence, le courage et la tempérance.
Lors d’un coaching de l’équipe de direction d’une usine Michelin, nous avons utilisé cette grille de 10 critères, via un questionnaire en ligne. Celui-ci permettait de visualiser les résultats pour chaque dimension mais aussi les éventuels écarts entre le dirigeant et l’équipe.
Dans cet exemple, il était frappant de constater le biais d’optimisme du dirigeant. Celui-ci pensait que la dimension organisationnelle était très claire, contrairement au reste de l’équipe, ce qui générait beaucoup de tensions implicites. De l’autre côté, la dimension collective était sous-évaluée par le dirigeant, qui trouvait que son équipe était sous-engagée, qu’elle ne faisait pas beaucoup circuler le don (entraide, conseils, idées). De fait, les rôles de chacun étaient flous ce qui nécessitait une clarification. Aucun temps n’avait pu être aménagé jusqu’ici pour discuter de ces dysfonctionnements. Ce coaching a ainsi pu mieux redéfinir les rôles et la contribution de chacun, facilitant ainsi l’engagement et la coopération.
En conclusion, ces critères, illustrés par des exemples concrets de comités de direction d’entreprises, ne sont pas seulement des mesures, mais des leviers d’action. En les discutant ouvertement, les équipes peuvent identifier leurs forces, reconnaître leurs lacunes et élaborer des plans d’action pour renforcer la coopération. Car comme le disait Henry Ford : « se rassembler est un début ; rester ensemble est un progrès ; travailler ensemble est la réussite. »
Article rédigé par Benjamin PAVAGEAU, cabinet PerfHomme Montpellier Occitanie