Partenaire stratégique et Distributeur France de
L’Organisation mondiale de la santé définit l’épuisement professionnel comme « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ».
L’épuisement professionnel, également appelé burn-out, est un trouble psychique résultant d’un stress chronique dans le cadre du travail. Il se développe progressivement chez certaines personnes exposées à des conditions de travail frustrantes et démotivantes. Face à la fatigue, au sentiment d’échec et aux difficultés de concentration, celles-ci tendent à travailler toujours davantage pour essayer de retrouver satisfaction et confiance en elles. Si les conditions de travail restent difficiles, un cercle vicieux s’installe jusqu’à l’épuisement.
Le burn-out se traduit d’abord par des signes physiques : fatigue permanente, mal de dos, insomnies, migraine, maux de ventre, etc. Une souffrance psychique peut également se manifester : un vide émotionnel, de l’anxiété sous toutes ses formes, de l’irritabilité, une tendance à s’isoler, des difficultés de concentration, un sentiment d’être dépassé par les événements ou de la démotivation. Puis la personne épuisée devient anormalement froide et indifférente, elle s’isole émotionnellement et fait preuve d’un cynisme inhabituel.
Le plus souvent, les signes physiques disparaissent spontanément, sans que cela ne soit pour autant le signe d’une amélioration durable de l’état de santé.
Lorsque les conditions de travail continuent à être insatisfaisantes, d’autres signes caractéristiques apparaissent progressivement ; la frustration, le sentiment d’échec et le détachement excessif vis-à-vis des événements et de l’entourage. Des troubles du comportement alimentaire peuvent apparaître, voire des toxicomanies (alcool, drogues, médicaments). L’épuisement, lorsqu’il persiste, peut également déclencher une dépression avérée qui vient aggraver le burn-out.
Les personnes souffrant d’épuisement professionnel pendant de longues périodes semblent prédisposées à d’autres problèmes de santé, tels que maladies cardiovasculaires, diabète de type 2, surpoids ou obésité.
Lorsque les conditions de travail sont propices à l’épuisement professionnel, certaines mesures peuvent contribuer à prévenir le burn-out.
Vous vous sentez de moins en moins motivé à venir au bureau ? Vous trouvez que votre travail est ennuyeux ? Votre employeur ne vous confie aucune tâche intéressante ? Restez vigilant. Travailler sans plaisir, en deçà de ses capacités, ou s’ennuyer au travail peut présenter des risques psychologiques sur le long terme. Le bore-out est une maladie professionnelle possiblement grave qui touche les salariés désinvestis et non satisfaits par leurs fonctions professionnelles.
Le bore-out est une pathologie d’origine professionnelle par laquelle un salarié désœuvré, ou qui s’ennuie profondément au travail, voit progressivement sa santé psychologique se dégrader.
Au départ, le bore-out se caractérise par l’ennui, le désintérêt et la démotivation. Ensuite, il évolue généralement vers une forme de tristesse intense et/ou de forte anxiété. Non pris en considération, il peut facilement entraîner dans son sillage l’apparition d’une dépression.
Ce phénomène peut toucher différents types de salariés, quelles que soient leurs fonctions, dès lors que ceux-ci ne sont pas épanouis professionnellement. On parle aussi de syndrome d’épuisement par l’ennui pour désigner le bore-out.
Bon à savoir : le bore-out est à distinguer du burn-out. Il s’agit dans les deux cas d’un syndrome d’épuisement professionnel, mais le burn-out est causé par un excès de travail tandis que le bore-out est au contraire lié à une sous exploitation des compétences du salarié. Ces deux maladies sont d’ordre psychologique, mais font courir aux salariés des risques pour leur santé physique (stress, anxiété, dépression).
Voici 5 causes possibles du bore-out :
On observe sans surprise une corrélation importante entre mise au placard et bore-out. En effet, cette situation professionnelle grave, consiste pour un employeur à mettre volontairement un salarié à l’écart et à lui retirer ses attributions habituelles. Cette situation peut très facilement mener un salarié au bore-out.
Bon à savoir : le bore-out n’est pas officiellement reconnu comme une maladie professionnelle. Pour autant, un employeur a la responsabilité de « prendre des mesures pour assurer la sécurité et protéger la santé mentale et physique des travailleurs » (C. trav., L. 4121-1). La cour d’appel de Paris a par ailleurs admis que le bore-out résultant du retrait de ses tâches à un salarié puisse constituer, outre le manquement de l’employeur à ses obligations, une forme de harcèlement moral (CA Paris, 2 juin 2020, n° 18.054.21).
Le bore-out, tout comme le burn-out, s’installe progressivement. Le danger, c’est que lorsque le salarié s’en rend compte, il est déjà souvent gravement malade.
Voici 5 signes de mal-être au travail qui doivent vous alerter et vous amener à réagir si vous les constatez dans votre vie professionnelle.
La simple idée de vous lever pour aller au travail vous emplit de tristesse et vous n’avez aucune envie d’apporter quoi que ce soit à votre entreprise. Sachant que l’une des causes du bore-out est le manque de possibilités d’évolution, il s’accompagne souvent d’une désillusion qui mène à un désengagement total. Contrairement au burn-out, lorsque votre réveil sonne, vous êtes plus morose que nerveux.
Quelques signes démontrant l’absence de motivation à aller travailler : rejoindre votre poste vous rend morose, vous ne percevez pas d’utilité à vos fonctions, vous n’espérez aucune possibilité d’évolution au sein de votre entreprise.
Vous êtes distrait. Le temps que vous passez au bureau s’organise entre Facebook et shopping en ligne. Par ailleurs, vous passez votre vie à essayer de vous rappeler ce que vous étiez censé faire aujourd’hui ou pourquoi vous êtes entré dans cette pièce, et vous oubliez de répondre à vos trois e-mails de la semaine.
Quelques signes démontrant un désinvestissement : vous êtes distrait, ou peu concentré à votre poste, vous avez tendance à flâner sur Internet au bureau, à vaquer à des occupations personnelles.
Vous n’avez presque rien à faire et pourtant, le peu de missions qui atterrissent sur votre bureau vous prennent beaucoup plus longtemps que la moyenne et, en prime, vous les accomplissez mal, non parce que vous les bâclez par manque de temps, mais parce qu’elles ne vous intéressent pas. Erreurs de chiffres, commande mal traitée, mauvais destinataire… Ce qui devrait venir naturellement est soudain insurmontable.
Exemples d’erreur à répétition et des difficultés à accomplir votre travail : vous commettez des erreurs bêtes, vous n’arrivez pas à accomplir vos tâches correctement, même anodines, ou ces tâches vous prennent beaucoup plus de temps que nécessaire, vous ne vous rappelez pas de ce que vous deviez faire, ou vous oubliez souvent certaines de vos tâches pourtant peu nombreuses.
La boule au ventre, la respiration difficile, les réveils en sursaut au milieu de la nuit, la distanciation de votre entourage, les émotions à fleur de peau… Cela s’apparente à l’angoisse du vide : toutes ces heures de désœuvrement à remplir vous stressent tout autant que si vous n’aviez pas le temps de tout faire.
Exemples de stress : au bureau, ou chez vous, vous vous sentez stressé, fatigué, sur les nerfs. Vous observez des manifestations physiques liées au stress (crises de larmes, douleurs, maladie de peau, etc.), et/ou vous avez du mal à vous détendre et à trouver le sommeil.
L’une des grandes difficultés du bore-out, c’est que vous voyez certains de vos collègues être surchargés sans rien pouvoir faire pour eux. Conséquence : vous ressentez une certaine culpabilité, qui peut être compliquée à reconnaître et admettre, et vous vous isolez. Vous vous reprochez aussi, plus ou moins consciemment, de vous plaindre alors que vous vous dites que des personnes au chômage seraient contentes d’être à votre place.
Exemples de sentiment de culpabilité : vous êtes mal à l’aise de voir certains collègues surchargés, ou de vous plaindre de votre emploi alors que vous avez la chance d’en avoir un. Vous vous sentez inutile, et vous le vivez mal.
Une fois enclenché, le bore-out amène le salarié à se dévaloriser et à se décourager. Il n’ose pas démissionner, par peur de ne pas retrouver un emploi, d’autant qu’il peut se penser responsable de ce qui lui arrive.
Progressivement, la personne atteinte par le syndrome d’épuisement par l’ennui peut perdre toute motivation, au point de se sentir incapable de réaliser quoi que ce soit professionnellement. C’est alors que survient la dépression, car c’est une situation humiliante et très difficile à supporter lorsqu’une aucune issue ne se profile et que la personne se sent impuissante et enlisée.
Article rédigé par François Fossey – Dirigeant PerfHomme Nouvelle Aquitaine – La Rochelle