L’outplacement : les 5 erreurs à éviter

Omniprésent dans le monde professionnel, l’outplacement désigne l’accompagnement proposé à un salarié suite à un licenciement. Ce processus vise à faciliter sa transition vers un nouvel emploi. Pour qu’il soit bénéfique, cet accompagnement doit cependant éviter quelques écueils.

1/ Choisir votre Consultant au hasard

Il s’agit là d’un point crucial. Seuls pourront vous accompagner efficacement des professionnels de la gestion et de la transition de carrière doublés d’une expertise dans le recrutement et/ou l’entrepreneuriat. Il faut donc vous assurer, avant de choisir le cabinet qui vous accompagnera, de l’expérience des consultants. De même, le “feeling” avec votre accompagnant est capital, un outplacement est un exercice intime au cours duquel on se livre beaucoup. Il est nécessaire de se sentir à l’aise, non jugé et surtout de pouvoir parler sans filtre ni auto-censure. Assurez vous également de la disponibilité et de la réactivité de votre consultant afin qu’il puisse répondre à vos sollicitations dans un délai raisonnable.

2/ Prendre votre accompagnant pour votre thérapeute

Écueil classique en matière d’accompagnement : croire que son accompagnant va apporter l’ensemble des solutions sur un plateau, ou sortir la voie à prendre de son chapeau. Les choses ne se passent pas comme cela. Seul le travail de co-construction vous permettra d’y voir clair et d’avancer efficacement. Vous formerez un binôme et avancerez côte à côte pour trouver ensemble les réponses à vos questions. De la même façon, votre consultant n’est ni psychologue, ni psychiatre. Si l’outplacement a évidemment une nécessaire dimension psychologique, il est important d’être accompagné par ailleurs au plan psychologique si vous en ressentez le besoin.

3/ Négliger l’approche “projet de vie”

Si la recherche d’un équilibre et d’un alignement est votre objectif, il est essentiel d’intégrer votre démarche professionnelle dans un projet de vie plus global, l’idée étant d’accorder votre vie pro à votre VIE, et non l’inverse. Ce travail de définition du projet de vie est parfois complètement mis de côté par certains prestataires. Là encore, fuyez ! Vie pro, vie perso, vie sociale sont étroitement liées !

4/ Ne pas accepter de prendre le temps

Vous pouvez vous sentir pressé au démarrage de votre outplacement. Pressé de retrouver un poste. Pressé de vous remettre « en sécurité » ou de vous lancer dans un nouveau projet. Car l’engagement dans le processus, souvent subi (même s’il soulage d’une situation qui ne pouvait parfois plus durer), s’accompagne forcément de son lot d’angoisses et d’incertitudes sur l’avenir, sentiments renforcés en cette période de chamboulement du marché du travail. La tentation est alors grande de vouloir aller vite, de postuler “à tout va”, de foncer tête baissée dans une recherche d’emploi ou de lancer le plus rapidement possible votre projet entrepreneurial. Si l’objectif final de l’outplacement est bien évidemment que vous retrouviez un emploi ou démarriez un nouveau projet, il y a des étapes qu’il vaut mieux ne pas brûler si vous voulez faire le bon choix dans la durée.

5/ Faire l’impasse sur la dimension émotionnelle

Lors de vos séances d’accompagnement, la dimension émotionnelle est à prendre en compte comme d’abord faire le deuil de votre dernier poste, de votre entreprise et des conditions de votre départ, prendre le temps d’accueillir ces émotions parfois contradictoires, réaliser une phase d’introspection… L’objectif étant d’être le plus au clair possible sur vos envies, vos contraintes, vos atouts et talents, afin de cadrer votre recherche et définir un projet enthousiasmant et réaliste. Votre consultant est là pour vous aider et vous donnera les clés pour avancer !

En conclusion, se lancer dans un outplacement est une démarche engageante, volontaire et participative. Sa réussite tient à votre engagement dans le process, mais aussi au temps que vous vous accorderez pour vivre cet accompagnement pleinement régénératif, n’oubliez pas que le but d’un outplacement n’est pas tant de vous « recaser » que vous « rephaser » !

Article rédigé par Pervenche Brillat-Savarin, cabinet PerfHomme Pays-de-Loire Angers